Désormais en confiance, les Gazelles se prennent au jeu du classement
ZNAIGUI
Étape 3 session 1
Pour cette troisième et avant-dernière journée de marche, de nombreuses trekkeuses cherchent à se ménager tandis que d’autres veulent remonter dans le classement.
Céline Dion, Beyoncé ou encore Juliette Armanet résonnent sur la ligne de départ de la 3e étape, des voix de divas pour motiver les Gazelles, dont la fatigue commence à se faire sentir après deux jours de marche. « Après la journée d’hier, ça va forcément aller », espère Sylvie, de l’équipe 94 (Sylvie KERSUZAN / Nathalie DURAND / Sylvie KERHERVÉ), tandis que sa coéquipière Sylvie, elle, est un peu plus sceptique. « Ça va être beau », se réjouissent de leur côté les trekkeuses de la team 37 (Isabelle ROUSSEAU / Christine REVIRIEGO / Cécile BINET). Après trois jours, les équipes commencent aussi à « prendre leurs marques », confie Eléonore, de l’équipe 29 (Eléonore Friant / Patricia Malejac / Nathalie Guennec). « On a moins de stress et plus de détente », se réjouit Patricia alors que Nathalie estime avoir « gagné en confiance ».
La stratégie est encore bien présente en cette troisième journée où certaines Gazelles veulent « ménager leur monture ». « On n’a pas envie de trainer », confirme l’équipe 51 (Estelle LE BOBINNEC / Sylvie SANDRIN / Caroline LIGNAC), qui ne « veut pas rentrer tard et profiter du bivouac ». « C’est surtout pour ne pas rentrer de nuit », renchérit Sonia, de la team 64 (Myrtille BERTHAUT / Magali CHAPELLE / Sonia PEIRON). Pour l’équipe 12 (Gaëlle BLANCHARD LECLERE / Emmanuelle COLOMBAT / Véronique TAMI), pas facile de choisir entre « la fatigue, le dénivelé, les franchissements, le soleil et aller chercher des balises parce que ça rapporte de l’argent au secours populaire ». Pour chaque balise trouvée, Maïenga reverse en effet 5 euros à l’association française. Sur les deux premières étapes, ce sont ainsi 1414 checkpoints qui ont été trouvés, soit 7070 euros.
Au programme du jour : des pierres et des montagnes qui réservent des montées et des descentes souvent impressionnantes pour les trekkeuses avec les majestueuse dunes de l’erg Chebbi en toile de fond. « C’est comme au ski, j’ai l’impression que je vais prendre une piste rouge », ironise Marine, de la team 50 (marine RONK / isabelle GOUACHE / Sandra GUICHARD). En balise 2, la pause ravitaillement permet aux trekkeuses de s’enduire de crème solaire. Il est moins de 10h et le soleil est déjà bien fort. La journée s’annonce chaude une fois de plus. En ce troisième jour, la file d’attente pour voir le kiné ou le podologue s’allonge : les Gazelles sont nombreuses à avoir des ampoules et les corps, eux, sont fatigués.
Une journée « extraordinaire »
La team 100 (Bénédicte SOLON / Nathalie CURT / Lysiane FALCONNET), elle, n’est pas très contente de son début de matinée : « on n’a pas trouvé la balise bonus noire comme sur la photo donc on est allées chercher un rouge pour assurer ». « Aujourd’hui, on va chercher les bonus rouges et noirs. On est 6e alors on se prend au jeu du classement », reconnaissent les trekkeuses. Elles ne sont d’ailleurs pas les seules, ce qui n’est pas le cas de l’équipe 16 (Valerie Chandelier / Virginie DI LUCA / Pascale Sallustro charra). « On ne prend pas de balises bonus, on n’est pas là pour la compétition mais quand on peut prendre un checkpoint sans trop décaper on le prend », raconte Valérie. « On s’écoute pour profiter au mieux de l’aventure », renchérit Pascale.
« C’est extraordinaire aujourd’hui », s’enthousiasment les Gazelles de la team 17 (Isabelle JOLY / Geneviève SIMON / Odile LAMBALIEU) en arrivant au CP4. « On a réussi à prendre deux balises bonus alors que ça n’était pas prévu », détaille Isabelle. Les équipes 9 (CHRISTINE VIALA / SOPHIE QUERO / DOMINIQUE CAPDEVIELLE) et 46 (Cécile RENSON / Janis DECHAMPS / Isabelle MORIANI) échangent sur leur début de journée et se rassurent en voyant qu’aucune des deux équipes n’a pris de balise bonus entre le checkpoint 3 et le 4e. Entre le CP4 et le CP5, les trekkeuses font face à de sacrées montées. Les Gazelles de la team 48 (Tessa MOUREAU / Gaelle AUTRET / Sandra JORDAN) poussent d’ailleurs des cris de victoire en arrivant en haut de l’une d’elles mais leur joie est de courte durée en voyant qu’elles ont une autre pente à prendre. Les équipes ne sont pas au bout de leur peine mais l’effort en vaut la peine. Là-haut, la vue est à couper le souffle !
La solidarité est de mise en cette fin de journée où certaines équipes se retrouvent à monter ensemble, s’applaudissant quand l’une arrive au sommet. « C’est de la torture », s’amuse Hélène, de la team 42 (Emmanuelle COUPAT / Sophie CHEVRIER / Hélène BERTHET), avant d’encourager ses copines. « La dune du Pyla, c’est de la gnognotte à côté », ironise de son côté Sophie. « Quand t’arrives en haut, c’est une vraie récompense », se félicite Séverine de la team 69 (Séverine JACOUTON / Laurence MASSIN / Nathalie MARCELLIER) avant d’ajouter : « je ne pensais pas que je pouvais monter des montagnes comme ça ». Si la 5e balise n’est pas la dernière, dans la tête des Gazelles, qui distinguent le bivouac au loin, le plus dur de la journée est déjà derrière elles.